2 ans de coopération entre l’OTCA et l’OiEau
L'Organisation du Traité de coopération amazonienne (OTCA) est une organisation intergouvernementale regroupant les huit pays de l'Amazonie : Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Guyana, Pérou, Suriname et Venezuela. Créée en 1995, elle a pour rôle d’appliquer les objectifs du Traité, c’est-à-dire de préserver la forêt amazonienne et de gérer ses richesses de manière rationnelle.
Les membres de l'OTCA se sont mis d'accord sur un Programme d'action stratégique, qui repose sur une vision commune de l'Amazonie et sur les principaux problèmes à résoudre dans le bassin : la pollution de l'eau, la déforestation, la perte de biodiversité et, très importants, les événements hydrologiques extrêmes qui affectent le bassin. En effet, le changement climatique est un problème pour les communautés locales et l'approvisionnement en eau des villes voisines. L'érosion et la sédimentation affectent le bassin ainsi que les infrastructures qui y sont construites.
Depuis le 25 février 2021, l’OTCA et l’OiEau sont engagés ds un protocole d’entente (MoU), qui a pour but la promotion de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).
Cette collaboration est axée sur l'élargissement de la coopération en matière d'assistance technique, de gestion des données et de l'information, de formation et d'éducation.
Dans un premier temps, les échanges se sont concentrés sur la question des systèmes d’informations sur l’eau, avec un dialogue entre le projet BIO - PLATEAUX (démarré entre divers partenaires de Guyane, du Suriname et du Brésil, en 2019), et l’Observatoire Régional Amazonien (ORA) de l’OTCA.
Cet ORA, inauguré en 2021, sert de centre de référence pour l'échange et le flux d'informations, entre les différents gouvernements, la société civile et les institutions de recherche universitaire des pays membres.
L’observatoire dispose d’un module pour les ressources en eau, les forêts, la biodiversité, les peuples indigènes, et bientôt le changement climatique. Et d'un module spécifiquement dédié au suivi et au partage des données, pour lequel deux réseaux de surveillance régionaux fournissent des données: le réseau hydrologique amazonien et le réseau de surveillance de la qualité de l'eau en Amazonie.
L'Observatoire souhaite étendre la collecte et le partage des données, et être en mesure d'intégrer des technologies plus avancées et innovantes, avec des données satellitaires ou l'hydrologie spatiale, car dans un bassin aussi vaste, plus de 6 millions de kilomètres carrés, il n’est pas possible de collecter uniquement des données sur le terrain !
Dans ce sens, l’OTCA explore les possibilités de collaboration technique avec des partenaires, l'OiEau bien sûr, très impliqué dans l'hydrologie spatiale, mais aussi l'IRD (Institut de recherche pour le développement).