Gestion des ressources en eau en Afrique : l'engagement de l'OiEau

L’eau en Afrique n’est pas seulement une question de quantité, mais surtout d’accès, de gestion et de durabilité. C’est un enjeu complexe et crucial, touchant à la fois le développement économique, la santé publique, la sécurité alimentaire et la stabilité politique.

L’OiEau, au travers de ses 4 expertises, conduit des projets dans plus de 20 pays du continent.

L’OiEau intervient notamment pour la mise en place d’une Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE), qui constitue un pas important vers le développement durable, à travers 4 composantes essentielles : la gouvernance concertée, la planification stratégique, le financement durable de la politique de l’eau, le partage et la gestion des données.

C’est le cas pour le bassin du Nakanbé au Burkina Faso, où l'OiEau intervient pour renforcer la gouvernance de l’eau et les outils de planification, améliorer la gestion des données hydriques aux niveaux du bassin et national, ainsi que pour étudier et mettre en œuvre des mécanismes de financement pérennes adaptés au contexte du bassin.

Les Experts OiEau interviennent également dans le bassin du Bandama en Côte d’Ivoire, à travers l'élaboration d'un Schéma d’Aménagement et de Gestion de façon concertée et juridiquement robuste.

Pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l'ODD6 qui vise un accès universel et équitable à l'eau potable, à l'hygiène et à l'assainissement d'ici 2030, il est nécessaire de créer de nouvelles infrastructures et d'améliorer la qualité des services pour répondre aux besoins des usagers, notamment grâce au renforcement des capacités. 

40 ans de pratique opérationnelle de la formation ont permis à l’OiEau de développer et faire évoluer son offre de formation, pour répondre aux besoins en perpétuelle mutation, de son large panel de clients et partenaires. Annuellement, l’OiEau assure 600 sessions et forme en moyenne, 6 000 personnes.

Fin 2024 s’est achevé un programme de formation de 3 ans pour l'ONAS (Office National tunisien de l'Assainissement), partagé entre 2 années en Tunisie, et 1 année en France, avec la venue de techniciens tunisiens. Il a impliqué près de 200 apprenants et 15 formateurs de l’OiEau dans 3 cursus : Laboratoire / Maintenance / Automatisme. Cette montée en compétences s’est accompagnée d’évaluations, qui ont abouti à la sélection de six personnes (2 par cursus) destinées à devenir des formateurs et référents internes de l'ONAS en Tunisie.

L’OiEau a aussi développé une activité d’ingénierie pédagogique, apportant un appui au développement de centres dédiés aux métiers de l'eau, comme le Centre des Métiers de l'Eau (CMEAU) de la Société de Distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI).

Le renforcement de la connaissance sur la ressource en eau est essentiel pour améliorer la résilience et l’adaptation aux impacts du changement climatique. L’OiEau a développé des approches innovantes pour les Systèmes d’Information sur l’Eau (SIE), comme celle de laisser la responsabilité de la gestion des données au niveau de chaque producteur de données, en développant des processus d’interopérabilité.

Ceci est mis en pratique dans le bassin du fleuve Congo en Angola, Cameroun, République du Congo, République centrafricaine, Gabon, République démocratique du Congo, ainsi qu’en Côte d'Ivoire, au Togo et au Niger pour la surveillance et la gestion de l'information sur les ressources en eau.

L’animation de réseaux de professionnels est inscrite dans l’ADN de l’OiEau, avec pour objectif de faciliter le partage d’expériences et l’émergence de projets de terrain, de coordonner la production d’une expertise collective ou encore d'organiser des évènements pour valoriser et diffuser les meilleures pratiques.

Le projet Dynoba (Dynamisation des appuis aux organismes de bassin transfrontaliers africains), porté par l'OiEau et financé par l'AFD (Agence française de développement), a pour objectif de dynamiser les appuis aux organismes de bassin transfrontalier africains pour une gestion améliorée des ressources en eau dans un contexte de changement climatique. Il bénéficie de l’appui du Réseau Africain des Organismes de Bassins (RAOB).