Les aspects économiques de l'eau et des services environnementaux

La science économie, dès ses débuts, a eu parmi ses objets d’étude, la gestion des ressources naturelles et, par conséquent de l’eau. Cependant, la Directive-Cadre européenne sur l’eau de 2000 a entrainé une normalisation et une formalisation de l’utilisation de l’économie dans les domaines de la planification de la gestion de l’eau et des aménagements liés de la mise en place du principe de recouvrement des coûts des services par une tarification, et de la prise en compte du coût pour l’environnement et du coût pour la ressource.

Le « coût pour la ressource » représente les coûts d’opportunité d’utilisation de la ressource, c’est-à-dire les coûts supportés par les usagers locaux.

Le « coût environnemental » est lié aux actions qui ont des effets sur le bien-être, sans que ces effets donnent lieu à une contrepartie monétaire. Différentes méthodes permettent d’y affecter une valeur monétaire pour l’intégrer ensuite. Ainsi, certaines actions contribuent à restaurer ou maintenir des écosystèmes dont la société tire des bénéfices (préservation de la qualité de l’eau, stockage de carbone, protection du paysage et de la biodiversité, etc.). Ces avantages sont qualifiés de services écosystémiques et les actions, quant à elles, sont qualifiées de services environnementaux.

La définition la plus communément admise du Paiement pour Services Environnementaux (PSE) est alors une transaction volontaire entre des usagers et un ou plusieurs « fournisseurs ». Les PSE rémunèrent alors les services environnementaux fournis qui ont été monétarisés. C’est dans le domaine des pratiques agro-environnementales que l’emploi des PSE est le plus avancé.