Traitement de l’eau potable : un secteur en constante adaptation
Depuis janvier 2023, la transposition en droit français de la directive Eau potable de 2020 a modifié les exigences de qualité pour l'eau potable et brute. Elle a introduit de nouveaux paramètres dans le contrôle sanitaire pour l'eau distribuée et en a supprimé d’autres.
Il y a des normes (limites de qualité) pour certaines substances comme les PFAS, les pesticides et leurs métabolites ; et des seuils de vigilance pour certains paramètres que l'on suit pour avoir une information sur leur présence, sans norme.
Ces dernières années, la concentration des micropolluants présents dans l’environnement, liée à leur non-biodégradabilité, a permis leur détection et une plus grande facilité d’analyse. Les techniques d'analyse ont aussi progressé, permettant d’abaisser les seuils de détection.
Les exploitants d’usine de potabilisation ont une obligation de résultat pour garantir la sécurité sanitaire de l'eau fournie aux consommateurs. Au cours de la filière de potabilisation, il s’agit désormais d'optimiser les traitements d'affinage existants (comme, par exemple, avec le charbon actif), et de tester des solutions plus poussées comme la nanofiltration ou l'osmose inverse basse pression.
Bien que techniquement efficaces sur la majorité des substances, ces technologies n'ont pas que des avantages :
- Le devenir des concentrats (déchets résultant du traitement) pose problème : qu’en faire ?
- Le coût de ces process est élevé, rendant ces solutions non applicables dans tous les services d’eau.
Les formateurs-experts du CFME mobilisés
Régulièrement, notre équipe de formateurs de la thématique « Traitement de l’eau potable » doit adapter le contenu de ses formations à ces nouvelles exigences. La demande est forte de la part des professionnels du secteur, la mise en place de nouveaux traitements entrainant le besoin de nouvelles compétences. Il s’agit donc pour nos experts d’assimiler et de transmettre les connaissances au fur et à mesure des découvertes scientifiques.
En complément de ces actions, le livret sur les paramètres de qualité des eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) vient d'être mis à jour.
Avec une vingtaine de pages supplémentaires, ce sont près de 100 paramètres qui sont présentés sous forme de fiches individuelles, utiles pour les opérateurs de la production, la surveillance ou du contrôle des EDCH.