Une délégation de la Régie des eaux de Phnom Penh en visite au Centre de formation de l’OiEau

Fin avril, une délégation composée de M. Long Naro, Directeur général de la Régie des eaux de Phnom Penh (PPWSA - Phnom Penh Water Supply Authority), et de deux représentantes du Ministère de l’Industrie, des Sciences, des Technologies et de l’Innovation (MISTI), qui assure la tutelle pour l’eau potable en secteur urbain au Cambodge, est venue en voyage d’étude au Centre de Formation de l’OiEau.
Accompagnée des représentants “Asie du Sud-est” de l’AFD (Agence française de développement) et de l’équipementier Saint-Gobain PAM, la délégation a pris connaissance des missions et activités de l’OiEau, avec un focus sur la formation, et a visité les installations pédagogiques sur les sites de Limoges et de la Souterraine.
Cette mission se situe en amont d’une réflexion sur le nécessaire renforcement de la formation technique des équipes de la PPWSA au cours des années à venir.
En effet, face à la croissance démographique et économique de la région de Phnom Pehn, qui concentre 15 % de la population du pays et la majorité des activités industrielles, la PPWSA fait face à un besoin très fort de développement de ses ressources humaines, tant sur le plan du nombre, que sur le plan des compétences.
Ce besoin traduit deux réalités. Tout d’abord, il y a actuellement environ 1400 employés dans la PPWSA. D'ici six ans, ce nombre devrait quasiment doubler, du fait de l’accroissement de l’activité de la PPWSA lié au développement démographique et économique de la capitale du Cambodge. Cette croissance de l’effectif se conjugue par ailleurs à un fort besoin de renouvellement, de nombreux employés actuels devant prochainement partir en retraite.
MM Clochard, de l’AFD, et Clemenceau, de Saint-Gobain PAM, nous parlent de la situation de l’eau à Phnom Penh et du contexte de cette visite.
Nous arrivons actuellement à un moment charnière où la ville se développe à une très grande vitesse, et où une partie de l'effectif de la Régie des eaux de Phnom Penh (PPWSA) va partir en retraite, alors que les besoins en eau se développent de façon très importante.
Dans ce cadre-là, il était important pour nous que le Directeur général de la PPWSA puisse venir à l'OiEau pour comprendre ce qui y est proposé comme pédagogie, comme façon de concevoir les besoins en formation, et comment concevoir la façon d'y répondre.
Différentes options se posent quant au développement des ressources humaines de PPWSA, même si nous n’en sommes encore qu’à la définition des flux, l’identification des besoins en formation annuels, l’analyse de la viabilité : est-il pertinent de bâtir un centre de formation pour la PPWSA à Phnom Penh? Ou au contraire, est-il plus judicieux d'envoyer les cadres et les techniciens de la PPWSA se former ici, à l'OiEau ? Ou alors peut-être faudrait-il décentraliser ces formations de façon ponctuelle, à Phnom Penh, pour rehausser le niveau général de l'effectif de cette compagnie des eaux ?
Il y a aussi l’option d'un centre de formation qui accueillerait également le personnel des compagnies des eaux provinciales, beaucoup moins développées que celle de Phnom Penh, et dont les besoins en formation sont également très importants.
Nous sommes très en amont du projet, en train de chercher des repères, des retours d'expérience, des conseils pour bien dimensionner la réponse à apporter au problème du développement des capacités, des ressources humaines de la régie des eaux de Phnom Penh.
Pour maintenir ces bons résultats, il y a un besoin d'accompagnement dans le long terme sur ces thématiques de gestion et de maintenance du réseau, spécifiquement pour les mécanisations en fonte ductile : quel est le bon taux de remplacement ? A partir de quand ? Est-ce qu'il faut remplacer 1% du réseau tous les ans ?
Dans une optique de qualité, pour bien préparer l'avenir pour la PPWSA et les régies provinciales, nous pensons que l'OiEau est un partenaire essentiel. Plus il y a des compétences et de connaissances qui s'accumulent, plus il y a une volonté d'aller vers des matériaux de qualité et une bonne gestion du réseau.
C’est pour cela qu’après une visite de nos usines en Lorraine, il nous a paru utile que la délégation vienne découvrir le centre de formation de Limoges et de la Souterraine.
Même si nous sommes encore très en amont dans la préfiguration d’un centre de formation, je pense que l'apport de l’OiEau dans la réflexion sur le bon modèle à adopter peut apporter une vraie valeur ajoutée.