7 avril, Journée mondiale de la santé - L’accès à une eau potable est essentiel

Publié le 07/04/24

La Journée mondiale de la santé, célébrée chaque année le 7 avril pour marquer la création de l'Organisation Mondiale de la Santé en 1948, permet au monde entier de se pencher sur des problèmes importants de santé publique.

Le thème retenu pour la Journée 2024 est « Notre santé, nos droits », avec l’accent porté sur le droit pour chacun et chacune a un accès à des services de santé, des conditions de vie, de travail, et environnementales décentes. Parmi les besoins associés à la santé, figure en bonne place l’accès à une eau potable et à un assainissement efficace.


Des chiffres pour situer les enjeux

L’OMS estime que, chaque année, environ un million de personnes meurent de diarrhée à cause de l’insalubrité de l’eau potable et du manque d’assainissement et d’hygiène. Ce nombre est augmenté aussi lorsqu’il est difficile de se procurer de l’eau, car les gens décident que le lavage des mains n’est pas une priorité, ce qui augmente le risque de diarrhée et d’autres maladies.

En 2022, 6 milliards de personnes utilisaient des services d’alimentation en eau potable gérés en toute sécurité, c’est-à-dire qu’elles utilisaient des sources d’eau améliorées situées sur le lieu d’usage, disponibles à tout moment et exemptes de contamination.

Parmi les 2,2 milliards de personnes restantes :

  • 1,5 milliard de personnes avaient accès à des services de base, c’est-à-dire à une source d’eau améliorée située à moins de 30 minutes aller-retour ;
  • 292 millions de personnes avaient accès à des services limités, c’est-à-dire à une source d’eau améliorée située à plus de 30 minutes aller-retour ;
  • 296 millions de personnes utilisaient l’eau de puits et de sources non protégés ;
  • 115 millions de personnes collectaient des eaux de surface non traitées provenant de lacs, d’étangs, de rivières et de ruisseaux.

De profondes inégalités géographiques, socioculturelles et économiques subsistent, non seulement entre les zones rurales et urbaines, mais aussi dans les villes, petites et grandes, où les personnes ayant de faibles revenus et habitant dans des implantations spontanées ou illégales ont en général moins accès aux sources d’eau améliorées que les autres citadins. Ces inégalités sont en plus accentuées par les impacts du changement climatique, dont l'eau est la principale victime.

(Source: OMS)

Sur le territoire français, dans les Outre-mer en particulier, les habitants sont exposés à des risques de contamination. À La Réunion, la moitié de la population ne peut pas boire l’eau du robinet car elle est impropre à la consommation. En Guadeloupe et en Martinique, les habitants subissent des coupures d’eau régulières, tandis que la pollution au chlordécone menace leur santé. En Guyane, la présence de métaux lourds dans les cours d’eau contamine près d’un enfant sur cinq, provoquant de graves troubles neurologiques. La proportion de personnes touchées par le saturnisme y est 60 fois plus élevée que dans l’Hexagone.

(Source: UNICEF)

Des contributions de l'OiEau sur plusieurs fronts, pour améliorer la situation

Grâce à ses 4 domaines d’expertise complémentaires, l’OiEau contribue à l’atteinte de l’ODD 6, qui vise un accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement à l’horizon 2030.

Avec plus de 80 pays d'intervention, l'OiEau contribue à la mise en place de solutions adaptées au contexte local dans le monde entier, et notamment celles permettant une stratégie territoriale d’adaptation et de résilience au changement climatique....


En matière d'appui institutionnel et technique, l'Oieau favorise la mise en place d'une Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE), qui vise efficience économique, équité sociale et durabilité environnementale, essentielles pour bâtir un avenir plus pacifique, propice au développement de conditions sanitaires améliorées.


Bien gérer l'eau nécessite la mise en place des cadres institutionnels et législatifs à l'issue de processus participatifs impliquant toutes les parties prenantes. Grâce à l'animation de réseaux d'acteurs, du niveau local au niveau international, l'OiEau permet la prise en compte des points de vue de tous les usagers. C'est particulièrement important pour les ressources en eau transfrontières, qui doivent faire l'objet d'arbitrages équitables. Le RIOB, dont l'OiEau assure le Secrétariat technique permanent, rassemble près de 200 organismes chargés de l'eau dans 88 pays, promeut depuis 30 ans la coopération transfrontalière au niveau des bassins versants des fleuves, lacs ou aquifères.


Notre Centre de formation, qui, avec ses installations pédagogiques, constitue un lieu unique d'apprentissage en Europe, accueille chaque année des milliers de stagiaires. L’OiEau met l’apprentissage des gestes métiers au centre de la montée en compétences des équipes de ses clients, placées en situation réelle de travail. L'OiEau a le souci de proposer des formations adaptées aux pays en développement ou aux zones soumises à des conflits ou des catastrophes pour la mise en place ou la reconstruction d'infrastructures de production et distribution d'eau potable, et de traitement des eaux usées.


L'OiEau mène des actions de sensibilisation et de diffusion de connaissances, par exemple avec les lettres d'information , dont certaines dédiées aux Plans de gestion et de sécurité sanitaire des eaux (PGSSE) ou la mise à disposition de chiffres-clés sur de nombreux aspects de la ressource en eau, notamment la qualité de l'eau potable.


Bien gérer la ressource implique de bien la connaitre. L'OiEau a développé une approche innovante en matière de données, de production et de partage de la connaissance, basée sur la coopération interinstitutionnelle et le renforcement des compétences, en s’appuyant sur les procédures et systèmes existants au niveau de chaque partenaire, dans le cadre de rapports gagnant/gagnant.

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FASEP MARU-Brazil : projet pilote de renforcement du suivi et évaluation de l'impact des rejets d'eaux résiduaires urbaines dans deux bassins hydrographiques prioritaires du Brésil
AMÉRIQUE LATINE & CARAÏBES - Brésil - Bassin du Fleuve Paraíba do Sul; bassins des rivières Piracicaba, Capivari et Jundiaí
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BIO - PLATEAUX - Phase 1
AMÉRIQUE LATINE & CARAÏBES - Brésil, France, Suriname - Bassins versants du Maroni et Oyapock
Juillet 2019 - Avril 2022
Office de l’Eau de la Guyane, DEAL, CNES, CTG
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Réseaux intérieurs, protection sanitaire et eau de pluie
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Eau Potable, Assainissement, Hygiène (EPAH - WASH) dans les pays du Sud

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Prochaine session le 07/10/2024

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