Carrefour des Gestions Locales de l'Eau : ne manquez pas les interventions des experts OiEau !

Le risque de sécheresse prolongée et récurrente devient une réalité pour la France. L'année 2022 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec un taux de pluviométrie très irrégulier, qui a eu un fort impact aussi bien sur le débit des rivières que sur le niveau des nappes phréatiques. Des situations de pénurie vont se reproduire dans les années à venir. C’est pourquoi il faut dès à présent que tous les usagers adoptent des réflexes d'économie d'eau dans leur quotidien. Il est urgent en parallèle que les collectivités accélèrent leurs actions comme par exemple par la détection des fuites d'eau, le renouvellement de leurs réseaux de canalisations, la formation de leurs équipes, ou le renforcement de la solidarité entre les territoires par davantage de mutualisation.

Depuis une dizaine d'années, l'OiEau, à travers des projets de la coopération institutionnelle soutenus par les Agences de l'Eau Loire-Bretagne et Rhin-Meuse au Laos et au Cambodge, appuie les autorités locales de ces pays dans la mise en place de la GIRE à l'échelle de bassins pilotes. En parallèle, des projets de la solidarité internationale ont progressivement vu le jour dans ces même bassins pour améliorer l'accès à l'eau propre et à l'assainissement. Les projets de la coopération institutionnelle permettent de mettre en lumière avec les acteurs locaux les enjeux liés aux ressources en eau dans leurs bassins et les actions à mettre en œuvre pour améliorer la situation. Les projets de la coopération décentralisée et de la solidarité internationale permettent la réalisation de ces activités dans des zones pré-identifiées avec des acteurs engagés.

Dans un contexte de tension sur les métiers de l’eau, la formation initiale ou continue s’adapte à une évolution basée sur le numérique. Le diagnostic permanent utilise des compteurs connectés pour modéliser quantitativement ou quantitativement nos réseaux. Les « smart grids » servent une gestion patrimoniale avancée via des intelligences artificielles guidant le renouvellement des réseaux et la lutte contre les fuites. Au-delà des aspects très techniques, le croisement des données interopérables permet aussi l’approche globale de la protection et du partage de nos ressources. Il inclut les scénarii d’évolution climatiques dans les gouvernances locales de l'eau. Les traitements avancés des données spatialisées, voire satellitaires, ouvrent les possibilités d’évaluer les bénéfices de nouvelles politiques d’aménagements urbains plus naturels, pour l’amélioration du cadre de vie et la préservation de la biodiversité par exemple.

La gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI) est une compétence confiée aux intercommunalités par les lois de décentralisation. Cette compétence devenue obligatoire regroupe des actions précédemment dissociées et peu coordonnées telles que la protection contre l’inondation ou l’urbanisme. Au-delà du caractère obligatoire, la gestion territoriale des milieux aquatiques est la mise en œuvre de différentes solutions qui servent le cadre de vie des administrés, leur sécurité et leur bien-être. Par exemple les Solutions Fondées sur la Nature ou la restauration des milieux aquatiques vont amener des améliorations sur la biodiversité, permettre de mieux gérer les ruissellements et la gestion des crues, lutter contre les ilots de chaleur urbains et améliorer les paysages et le cadre de vie.